Jagdtiger [P] Fgst.Nr.305001, 1945.

Un nouveau sujet blindé avec ce Jadgtiger, le premier du genre à avoir été donc doté d'une suspension d'origine Porsche. En Bref, ce matériel correspond donc au premier démonstrateur (le second démonstrateur est le Fgst.Nr305002 à suspension Henschel) évalué en février 1944 au centre d'évaluation de Kummersdorf. Par la suite, ce matériel fut valorisé et standardisé par remise au type des matériels dotés de la suspension Henschel produits à partir de 1945 (la période d'utilisation du Fgst.Nr.305001 s'étendant entre les mois de mars et décembre 1944 reste inconnue). Par cette même voie de valorisation, le Fgst.Nr.305001 reçoit également un équipement complet de communication propre au matériel de commandement (postes FuG.5 + GuG.8), une installation rare voir unique sur la version initiale avec suspension Porsche (10 exemplaires dont le Fgst.Nr.305005, refusé pour vice de forme du blindage, le Fgst.Nr.305003 utilisé pour tester une potentielle interopérabilité de chenilles avec le Panzerjäger-Tiger[P] Elefant, et le Fgst.nr.305004 en utilisation spéciale aux centres d'essais de Kummersdorf puis de Haustenbeck = exemplaire conservé à Bovington).

Le Fgst.Nr.305001 au 1/35ème en bref :

- base Jagdtiger à suspension Porsche produit il y a moult années par Dragon.
- tube de 12,8 cm Pak (L/55), Jordi Rudio.
- garde-boues AV + AR + latéraux Aber.
- set de base Aber.
- brins de chenilles Friullmodel.

Ce véhicule, réalisé il y a près de 10 ans, possède des trappes ouvrantes (sauf moteur), une chaise de route fonctionnelle, une suspension fonctionnelle, un 12,8 cm Pak. pouvant être pointé en site et gisement (optique suivant réellement le déplacement de l'artillerie) principalement.

Le véhicule est d'une part mis au standard des Jagdtiger [p] produits post-mai 1944 puis équipé comme un Jagdtiger [H] type 1945. Les modifications et améliorations portent essentiellement sur la fonction mobilité avec le remplacement du jeu de barbotins comportant initialement 18 dents par un jeu de barbotins communs aux Tiger Ausf.B /Jagdtiger [H] ne présentant donc plus que 9 dents. Les chenilles en métal blanc Friullmodel ont été également modifiées avec découpe de la dent de guidage intérieure (en réalité, cette mesure fut appliquée afin de limiter les interférences entre les dites dents de guidage et le bas des carters et bras oscillant de suspension latérale).

La partie blindage est légèrement retouchée aux niveaux des nombreuses mortaises d'assemblages. La reproduction des traces de découpes à la lance thermique des plaques de blindages est également évoquée (fraise diamantée montée sur mini perceuse). Les cordons de soudures sont une solution "maison" de mastic bi-composant et d'acétone.

Pour la partie laiton, les garde-boues AV, AR et latéraux sont entièrement soudés. Le lot de bord est monté de manière classique, en tenant compte des particularités propres au Jadgtiger [H] de la période décembre 1944 - avril 1945.

Les petits détails comme les points d'attaches de la bâche de protection du compartiment de combat sont réalisés un par un avec des pastilles de plastique faîtes à l'emporte pièce et complétés de morceaux de fils de cuivre. Les patins de rechanges reçoivent également des axes d'articulation en fil de cuivre de 0.4 mm de diamètre terminé par une bague de gaine isolante de 0.5 mm de diamètre. Les écouvillons suivent le mêmes procédé : une de fil de cuivre et de gaine isolante de longueurs adéquates. Le support télescopique du MG.42 installé sur la plage arrière est constitué de tube de laiton gigognes. Toutes les poignées des trappes d'accès sont en fil de cuivre de 0.4 mm de diamètre.

La peinture repose sur une utilisation classique de teintes Humbrol appliquées à l'aérographe sur laquelle viennent ensuite les quelques marquages de type "transfert à sec" (le cercle contenant le chiffre 221 = numéro d'inventaire du véhicule dans le registre du centre de Kummersdorf, est donc réalisé au compas avec une mine grasse). Une couche de vernis mat Humbrol protège le tout. Une mention particulière pour le tube : pas de vernis mat sur les tubes mais plutôt un vernis satiné afin de figurer l'échauffement de la peinture.

La finition est de loin la partie la plus délicate comme la plus longue : ce véhicule fut utilisé comme banc d'essais pour la mise au point d'une nouvelle forme de finition alliant pigment naturels et gasoil. Cette expérience, aux effets quelque peu hasardeux, resta donc sans suite. Avec le recul, soit près de 10 ans donc, le résultat obtenu n'est finalement pas trop décevant (la peinture générale était alors sensiblement plus sombre).

La macro peinture (et non micro peinture, nous travaillons encore dans le domaine du visible) est également faite de toutes petites touches de d'oxyde primer, suivies de retouches avec un brun chocolat et terminées par du graphite. Concernant l'utilisation du graphite est se limite aux éclats, passage répétés (train de roulement en particulier = contact galets / chenilles, chenilles / barbotins, etc.). L'aspect terreux des bas de caisse, châssis et train de roulement est réalisé à base de pigment (European Dust MIG par exemple) additionné d'alcool à 90° (l'opération est à renouveler autant de fois que désiré afin d'obtenir des effets d'accumulations / sur-épaisseurs).

La suite en images ...

Et bé, celui-ci, il envoi du steak!... ...


@+

Jacques a écrit:Et bé, celui-ci, il envoi du steak!...

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Je ne connaissais pas cette expression consacrée ... Je note.

Merci quand même ...

C'est une digression spécifique à "ça envoi du paté", elle même la dérivée de "ça envoi du bois"...

Tu as prévu de nous en faire un article pour Steel?

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Je m'attendais évidemment à cette question. Etant donné que les photos avant peintures sont des Ektachrome, cela ne ferait donc qu'une pige de quatre pages. Autant dire du "remplissage", donc pas spécialement intéressant.

Dommage...

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sa jette